Symptômes
Démangeaison du cuir chevelu
Le prurit est le terme médical qui désigne la sensation de démangeaison de la peau et qui provoque le besoin de se gratter. C’est un symptôme fréquent en dermatologie, souvent lié (mais pas systématiquement) à des lésions de la peau. Il peut être localisé sur des zones précises ou généralisé.
Le prurit peut être discret : un individu se gratte plusieurs fois dans la journée sans le remarquer ou sans que cela entraine un désagrément. Le prurit devient pathologique (c’est à dire qui à trait ou est la conséquence d’une maladie) lorsqu’il induit des lésions à cause du grattage.
Sur le cuir chevelu, en dehors de la pédiculose (l’infection par les poux), les causes les plus fréquentes du prurit sont :
- l’état pelliculaire;
- la dermite séborrhéique;
- le psoriasis;
- l’intolérance à des produits capillaires non adaptés.
Elles traduisent un dérèglement et un déséquilibre du fonctionnement de l’Épiderme et de ses composants, et notamment une sécrétion insuffisante ou excessive de Sébum, une accélération du processus normal de Desquamation, une prolifération anormale des levures de la Flore commensale.
La plupart des démangeaisons du cuir chevelu sont accompagnées de pellicules.
Les facteurs d’aggravation du prurit sont principalement :
- le grattage qui entraine un effet rebond (plus on gratte, plus on a envie de se gratter) et amplifie la démangeaison;
- le stress, le surmenage, l’état dépressif, l’anxiété.
Pour traiter efficacement le prurit du cuir chevelu, il convient avant tout d’en déterminer la cause précise en consultant un dermatologue.
Sécheresse et irritations du cuir chevelu
L’irritation est le terme médical qui désigne une Inflammation légère de la peau ou d’un organe. Sur le cuir chevelu, l’irritation peut apparaître à la suite de frottement ou de mise en contact avec des substances irritantes mais le plus souvent, elle constitue le premier symptôme d’une affection cutanée.
Les causes les plus fréquentes de l’irritation du cuir chevelu sont :
- un cuir chevelu sec (couramment appelé « les cheveux secs ») qui résulte généralement d’une production insuffisante de Sébum (Hyposéborrhée) et d’une Hydratation insuffisante de la Couche cornée;
- l’eczéma;
- la présence de teignes;
- des lavages trop fréquents et/ou avec des produits inadaptés trop agressifs;
- des agressions régulières (lavage à l’eau trop chaude, séchage à l’air chaud, brushing trop fréquent);
- le port prolongé de casques;
- la pollution;
- des carences alimentaires;
- des bains de piscine trop fréquents;
- le soleil.
Toutes ces causes entrainent une sensibilité accrue du cuir chevelu, une sensation de sècheresse, et une douleur légère au toucher.
L’apparition de pellicules est possible.
Pour traiter efficacement les irritations du cuir chevelu, il convient avant tout d’en déterminer la cause précise en consultant un dermatologue.
Plaques et squames du cuir chevelu
Les lésions de la peau dues à des dermatoses sont nombreuses et de natures variées. Dans le langage courant, on utilise souvent le terme « plaque » pour caractériser des zones traumatisées aux contours définis, souvent de couleur rouge.
Sur le cuir chevelu, le terme de plaque correspond généralement à des lésions érythèmato squameuses qui sont la conséquence de lésions élémentaires (des macules, tâches sans relief, rouges ou décolorées et des papules, lésions visibles présentant une petite surélévation par rapport à la peau saine voisine).
Elles sont constituées de cellules de la Couche cornée qui se présentent sous la forme de croutes blanches ou jaunâtres, adhérentes à la peau, qui se détachent plus ou moins facilement quand on les gratte avec l’ongle et sont souvent posées sur une peau plus ou moins rouge ou lésée par ailleurs. Elles peuvent atteindre l’ensemble du cuir chevelu mais sont généralement prépondérantes en bordure du cuir chevelu.
Les causes les plus fréquentes de l’apparition de plaques érythèmato squameuses sur le cuir chevelu sont :
- la dermite séborrhéique;
- le psoriasis;
- l’état pelliculaire;
- l’eczéma;
- l’ichtyose.
En cas d’apparition de plaques sur le cuir chevelu, il est fortement conseillé de consulter un dermatologue afin d’en déterminer la cause précise et le traitement adapté.
Pellicules du cuir chevelu
Les pellicules proviennent d’un renouvellement accéléré des cellules de l’Épiderme qui entraine une Desquamation plus rapide que la normale.
Les causes les plus fréquentes de l’apparition de pellicules sont principalement :
- la sécheresse du cuir chevelu;
- ou au contraire, un cuir chevelu trop gras;
- la dermite séborrhéique;
- le psoriasis;
- l’ichtyose;
- une mycose;
- l’utilisation de produits capillaires non adaptés.
Une prolifération excessive de la levure Malassezia (présente naturellement dans la Microflore cutanée) et un déséquilibre du renouvellement épidermique sont généralement associés à l’apparition de pellicules. Dans le cas d’un cuir chevelu trop sec, la Desquamation provient d’une sécrétion sébacée et/ou d’une Hydratation insuffisante.
Les hommes, en particulier jeunes, sont significativement plus touchés que les femmes.
Les facteurs d’aggravation de l’apparition des pellicules sont principalement :
- le grattage qui augmente la Desquamation;
- le stress, le surmenage, l’état dépressif, l’anxiété.
On distingue généralement deux catégories de pellicules :
- les pellicules dites « sèches » (pityriasis simplex) sont les plus fréquentes. Petites et de couleur blanche, elles n’adhèrent pas au cuir chevelu et tombent sur les épaules. On n’observe pas d’Inflammation. Les démangeaisons sont absentes ou modérées. Le phénomène est généralement plus important en hiver et s’améliore en été.
- les pellicules dites « grasses » (pityriasis stéatoide) qui adhèrent au cuir chevelu, et s’amoncellent. Elles forment des plaques grasses, humides et jaunâtres. Sous les plaques, le cuir chevelu est inflammatoire, rosé et parfois suintant. Elles provoquent des irritations et des démangeaisons. Cette forme est généralement admise comme étant la forme clinique la plus fréquente de la dermite séborrhéique.
Pour traiter efficacement les pellicules, il convient avant tout d’en déterminer la cause précise en consultant un dermatologue.
Chute de cheveux
Tout individu perd de façon naturelle jusqu'à une centaine de cheveux par jour, avec des pics lors des changements de saison. Si la chute de cheveux entraine une diminution de la densité capillaire de telle sorte que le cuir chevelu devient visible, on parle d'alopécie. Chez l'homme comme chez la femme, dans la grande majorité des cas (plus de 90%), la cause de l'alopécie est androgénétique, ce qui signifie qu'elle est à la fois liée aux androgènes (les hormones mâles) et qu'elle est génétique, c'est à dire liée aux gènes, donc héréditaire. L'alopécie androgénétique est un processus de vieillissement normal mais c'est sa manifestation excessivement marquée par rapport à l'âge qui constitue une pathologie. L'alopécie androgénétique est la déficience capillaire la plus répandue chez l'homme. Elle touche environ 20% des hommes dès l'âge de 20 ans et augmente de 10% par décade soit plus de 50% des hommes de 50 ans sont touchés.
Chez l'homme, la perte de cheveux démarre généralement au niveau du front (calvitie frontale), des golfes temporaux-frontaux (calvitie des golfes frontaux) et au niveau de la tonsure (calvitie du vertex). Dans les stades avancés, les trois zones d'éclaircissement se rejoignent pour finalement ne laisser qu'une couronne de cheveux légèrement plus haute que les oreilles et allant jusqu'au bas de la tête.
Les femmes sont aussi touchées mais dans une moindre mesure. A l'âge de 30 ans, l'alopécie touche entre 2 et 5% des femmes et jusqu'à 40% à l'âge de 70 ans.
L'origine androgénétique de l'alopécie est moins importante chez la femme que chez l'homme. Le caractère héréditaire est lui aussi beaucoup moins prononcé que chez l'homme. En revanche, la femme est plus touchée par une forme différente, l'alopécie diffuse, qui se caractérise par des cheveux de plus en plus fins et clairsemés sur l'ensemble du cuir chevelu en débutant par le sommet du crâne.
Plusieurs facteurs favorisent l'alopécie chez la femme. Ce sont:
- le stress, qui accroit la sécrétion des androgènes et augmente les carences en fer,
- les périodes "post-partum" qui entrainent des repousses moins fournies et plus fines,
- les bouleversements hormonaux, qu'ils proviennent des cycles menstruels, des conséquences des modifications parfois brutales de poids, de la ménopause, des contraceptifs et des traitements hormonaux de substitution,
- les carences en micronutriments, notamment en fer,
- une alimentation dénaturée,
- une médicalisation en constante augmentation.